1778 France lettre Sartine ministre Marine à M. Mistral Le Havre

Copie fait à l’époque par M. Jean Louis Roch Mistral, commissaire général à Le Havre, d’une lettre qu’il a reçu de M. Sartine Secrétaire d‘État de la Marine. Concerne M. Angot qui désire d’être nommé Capitaine de Vaisseaux. 

Un Jacques Angot de St. Valery sera membre de l'escadre du Comte d'Estaing aux Amériques.

Plis.

31,50 x 20,50 cm 

Antoine Raymond Juan Gualbert Gabriel de Sartine (ou Sartines), comte d’Alby (1729 –1801) est un homme politique français, conseiller (1752), puis lieutenant criminel du Châtelet (1755), il est lieutenant général de police (1759–1774), et enfin ministre de la Marine sous Louis XVI.

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Né à Marseille en février 1720, probablement dans la paroisse Saint-Ferréol, Jean Louis Roch Mistral était le fils d’un garde-magasin de la marine qui exerçait ses fonctions dans cette arme particulière qu’étaient les galères royales et dont la base principale était pour lors à Marseille. Successivement écrivain ordinaire, garde-magasin, commissaire ordinaire des Galères, dans sa ville natale puis à Brest. Promu commissaire ordonnateur de la Marine, Il restera en poste dans le port breton jusqu’en 1761, date à laquelle il est appelé à rejoindre Le Havre afin d’y prendre ses fonctions de commissaire ordonnateur au 1er janvier 1762. La suppression simultanée de l’ancienne charge d’intendant de la marine dans ce port et la nécessité officiellement reconnue d’y suppléer malgré tout le firent aussitôt nommer commissaire général et ordonnateur. Il y remplira les fonctions de chef d’état-major des forces navales et d’ordonnateur des dépenses pour la construction des navires, leur maintenance, leur approvisionnement, la revue des équipages et les enrôlements en temps de guerre comme en temps de paix, la justice prévôtale, l’administration, l’exécution des dépenses et le contrôle des finances.

Durant trente années, de 1762 à 1792, Mistral consacra tout son talent et son énergie aux améliorations que l’étroitesse et les imperfections des installations portuaires du Havre rendaient nécessaires pour répondre aux évolutions et aux besoins des acteurs de ce port, tant sur le plan stratégique qu’économique. Il se tint constamment aux côtés des échevins et des négociants du Havre dans leurs démarches auprès de la cour de Versailles et des ministres pour obtenir les travaux de réparation et d’agrandissement du port.

C’est dans l’exercice de ces fonctions qu’il mourut à l’âge de 73 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 1792. Son corps fut en effet retrouvé au petit matin échoué sur la grève en face des moulins du Perrey, sur le territoire de l’ancienne commune d’Ingouville. Il fut inhumé dans le cimetière d’Ingouville le 16 décembre, fort discrètement semble-t-il, et ce pour des raisons religieuses puisqu’on le soupçonnait de s’être suicidé.

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